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giselle.

Ce sera fort ennuyeux pour moi, ma tante ; mais que voulez-vous que j’y fasse ? Ce n’est pas ma faute si papa et maman m’ont gâtée et m’ont rendue mauvaise.

madame de monclair.

Giselle, Giselle, tais-toi, je t’en prie ; ne te rends pas plus mauvaise encore en rejetant tes fautes sur tes pauvres parents.

« Mais une dernière question. Veux-tu aller au couvent pour deux ans, jusqu’à ta première communion ?

giselle, effrayée.

Au couvent ! Non, non, je ne veux pas aller au couvent ; c’est trop triste, trop ennuyeux. J’aime encore mieux rester avec maman. Ne conseillez pas à maman de me mettre au couvent ; je vous en supplie, ma tante.

madame de monclair.

Je ne le lui conseillerai pas, Giselle, parce que je suis sûre que tu n’y resterais pas.

giselle.

Vous avez bien raison ; je m’en échapperais aussitôt que je trouverais une porte ouverte.

madame de monclair.

Ce n’est pas cela que j’entendais ; je voulais dire qu’on te renverrait du couvent.