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pierre, se retournant vers la bonne.

Combien de temps Giselle devait-elle rester ici ?

la bonne.

Je crois que c’est une heure et demie, Monsieur ; sa bonne est chez la femme de chambre de Madame ; Monsieur veut-il que je l’appelle ?

m. de néri.

Merci, Annette, c’est inutile ; vous lui direz seulement que lorsqu’il sera temps de partir, elle vienne chercher Giselle dans mon cabinet de travail. » Et s’approchant de sa nièce :

« Voyons, marche devant moi, Giselle.

giselle, pleurant.

Je ne veux pas aller chez vous ; je ne veux pas vous voir. »

M. de Néri ne dit rien, mais, s’approchant de Giselle, il lui saisit les mains, malgré ses cris et ses efforts il prit ses deux poignets avec une de ses mains et se dirigea vers la porte, traînant Giselle après lui ; il arriva ainsi jusqu’à son cabinet de travail, décrocha une courroie qui retenait ses fusils, enleva Giselle, la plaça dans un fauteuil et l’y attacha avec sa courroie, mais sans lui faire de mal.

« Maintenant, dit-il, crie, gigote, hurle, je ne m’inquiète plus de toi ; tu en as pour une heure