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« Papa, papa, s’écria Georges qui entra en courant, Giselle est arrivée ; elle est pleine de boue et d’égratignures. Tous les enfants l’ont battue ; elle criait ; ma bonne l’a emmenée, elle est dans la chambre. »

Léontine poussa un cri et se précipita dans le corridor qui menait chez les enfants ; Pierre la suivit ; Georges courut après ; cet événement si extraordinaire l’intéressait beaucoup.

Quand Léontine entra chez les enfants, on venait d’enlever à Giselle sa robe pleine de boue ; la bonne voulait lui laver le visage, mais Giselle criait, se débattait. Pierre la saisit, et malgré sa résistance il lui lava la figure à grande eau. Il vit alors qu’il n’y avait aucune blessure sérieuse, mais que les égratignures étaient en nombre considérable.

Léontine, plus morte que vive, voulut l’embrasser, la serrer dans ses bras, mais Giselle la repoussait et ne voulait même pas répondre à ses nombreuses questions.

La bonne de Georges et d’Isabelle parvint enfin à se faire entendre.

la bonne.

Quand Mlle Giselle est arrivée aux Champs-Élysées, Monsieur, il y avait beaucoup d’enfants qui jouaient ; les miens en étaient. Mlle Giselle