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léontine.

Victor, que tu es désagréable ! Au lieu de me donner un conseil, tu prends la chose avec une indifférence incroyable.

m. de gerville, l’embrassant.

Voyons, Léontine, ne me gronde pas et raconte-moi ce qui est arrivé. »

Léontine lui raconta en détail ce qui venait de se passer.

« Que faire maintenant ? Je ne veux pas laisser Giselle injurier ses maîtresses sans la punir.

m. de gerville.

Punir ! punir ! tu n’as que ce mot à la bouche. La faire pleurer ! la tourmenter ! pour quelques drôleries écrites dans un moment d’humeur contre une sotte femme qui ne sait pas la prendre et qui ne lui passe rien. Laisse tout cela. La Rondet est partie ; cherches-en une autre et dis à Giselle de ne pas recommencer. Voilà tout.

léontine.

Mais, Victor, si je ne la punis pas de son impertinence, Giselle recommencera avec une autre. Et puis elle en fera autant vis-à-vis de nous.

m. de gerville.

Mais non, mais non ! sois donc tranquille ! Une maîtresse, ce n’est pas comme un père et une mère.