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« Annette, voulez-vous aller chercher mon frère tout de suite, et enfermez-nous à double tour pour que Giselle ne s’échappe pas. »

La bonne obéit avec empressement ; Giselle comprit le danger qu’elle courait, et chercha inutilement un moyen d’y échapper. Elle n’eut pas le temps de réfléchir longtemps ; la bonne ramena M. de Néri presque immédiatement.

m. de néri.

Qu’y a-t-il donc, Laurence ? Pourquoi m’envoies-tu chercher ? pourquoi les enfants pleurent-ils ?

laurence.

À cause d’une nouvelle méchanceté de Giselle. »

Laurence raconta à Pierre ce qui venait de se passer.

« Je t’ai fait appeler parce que je ne peux pas en venir à bout et qu’elle ne veut pas sortir d’ici.

m. de néri.

Giselle, si tu étais ma fille, je te punirais de manière à t’empêcher de recommencer, mais comme tu n’es, grâce à Dieu, que ma nièce, je me bornerai à t’emmener chez moi, où tu resteras tout le temps que tu devais passer ici.

giselle, tapant du pied.

Je ne veux pas aller chez vous ; vous me battriez ; je veux m’en aller.