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son cher ange, son cher amour. Et Giselle n’en abusait pas !

Mlle Rondet n’avait non plus porté aucune plainte contre Giselle. Un jour, jour fatal, Mlle Rondet entra chez Léontine d’un pas précipité, l’air mécontent, le regard irrité, les lèvres serrées.

Léontine trembla « Hélas ! pensa-t-elle, il y a quelque chose de grave. »

« Que désirez-vous, chère Mademoiselle ? lui demanda Léontine de son air le plus gracieux, de son sourire le plus bienveillant, afin de l’adoucir par avance.

mademoiselle rondet.

Je prie Madame de lire ce papier que j’ai trouvé en rangeant les cahiers de Mlle Giselle. »

Léontine prit le papier et lut :

PORTRAIT DE MADEMOISELLE RONDET.

« Mlle Rondet est une bête.

« Mlle Rondet est un hérisson.

« Mlle Rondet est une vipère.

« Mlle Rondet est un crapaud.

« Mlle Rondet est un bouledogue.

« Mlle Rondet est un diable. Elle est laide comme un diable, méchante comme un diable ;