« Papa, ma tante a raison : j’ai très mal fait, j’en suis honteuse. Ne m’achetez rien. Mon bon ami, ajouta-t-elle en se tournant vers M. Tocambel, j’ai été bien méchante avec vous ; si vous voulez bien me pardonner cette fois, vous serez bien bon.
De tout mon cœur, ma chère, très chère enfant.
Bien, ma Giselle ; c’est bien, c’est beau ! je suis très contente de toi ; et, pour t’empêcher d’oublier ce jour, qui est un beau jour pour toi, garde le petit présent que je t’offre de grand cœur. Tu l’as gagné, et tu l’auras. »
Mme de Monclair remit à Giselle les brodequins qu’elle avait confisqués. Giselle, enchantée, remercia et embrassa sa tante à rendre jaloux Léontine et Victor, dont les gâteries coupables et maladroites arrêtaient les bonnes dispositions naturelles de leur fille.
Et à présent, mes enfants, que ma besogne est faite, que ma petite Giselle s’est réhabilitée, que j’ai du bien à en dire, je vous quitte avec mon fidèle ami et ses brodequins. Soyez sages tous les trois. Vous, père trop indulgent, toi, mère trop