Il me sera facile d’en acheter d’autres. Ne pleure pas, ma Giselle chérie ; tu les auras.
Giselle, si tu veux réparer le mal que tu as fait hier et ce matin, tu as un moyen très simple et qui nous fera oublier à tous ton action honteuse. Refuse ce que t’offre la trop grande bonté de ton papa ; ce sera un acte courageux et généreux ! Tu te relèveras à tes propres yeux, ma pauvre enfant, et quand, plus tard, tu raconteras cette anecdote, tu pourras dire : J’ai fait un beau trait dans mon enfance. »
Giselle, étonnée, restait indécise, regardait alternativement sa tante, son père et sa mère. Ces deux derniers baissaient les yeux.
Voyons, ma Giselle ; courage, mon enfant ; je n’y vais pas par quatre chemins : je dis franchement que tu es très coupable, qu’au lieu d’une récompense il te faut une punition ; que, personne n’osant te l’infliger, de peur de te chagriner, tu dois le faire toi-même courageusement, généreusement. Allons, chère enfant, un effort ! ce sera bientôt fait. »
Giselle hésita, pâlit visiblement, rassembla son courage et dit à son père :