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M. Tocambel retourna dans le grand salon, accompagné de sa nombreuse suite, qui tenait à connaître la fin de l’affaire ; tous accusaient en eux-mêmes Giselle.

« Giselle, dit M. Tocambel en la regardant fixement, je ne retrouve pas mes brodequins.

— Quel dommage ! répondit Giselle, ils étaient si jolis !

m. tocambel.

C’est surtout dommage pour vous, Giselle, car pour moi, vous pensez bien que je ne me serais jamais servi d’objets aussi mignons.

giselle, vivement.

À qui donc les auriez-vous donnés ?

m. tocambel, souriant.

À vous, peut-être.

giselle.

À moi ! s’écria Giselle en se levant et en se jetant dans ses bras. À moi ! Que vous êtes bon ! Comme je suis contente ! Je peux donc les garder ?

m. tocambel.

Les garder ! Mais, ma pauvre Giselle, il n’y a plus rien à garder : ils ont disparu.

giselle.

Oh ! on les retrouvera bien certainement ; alors ils seront à moi.

m. tocambel.

Cela dépend comment et où on les retrouvera.