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m. de gerville.

Il faut avouer, Mademoiselle, que vous lui dites des choses bien désagréables et qui, je le crains, ne sont pas vraies par-dessus le marché.

hélène.

Oh ! pour vraies, elles le sont ; vous pouvez demander à tous nos amis. »

M. de Gerville lança à Hélène un regard indigné et emmena Giselle en lui disant :

« Viens, mon pauvre amour, mon ange chéri ; je te remplacerai ton couteau et ta glace ; en sortant d’ici, nous irons les acheter.

giselle.

Je n’en veux pas ; c’est laid et ça ne me sert à rien.

m. de gerville.

Comment, mon ange ? Je croyais que tu pleurais de chagrin de ne plus les avoir.

giselle.

Non ; je pleurais parce que je voulais avoir les brodequins de M. Tocambel et qu’il ne voulait pas me les donner. Tenez, tenez, papa, les voilà ! je les vois sur la table en bois de rose, dans le coin ! Il les a oubliés. Venez voir comme c’est joli. »

M. de Gerville se laissa entraîner près de la table pour voir les brodequins ; il les trouva charmants.