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giselle.

Vos brodequins sont plus jolis que ce que j’ai gagné, voulez-vous changer ? Je vous donnerai ma glace à pied et mon beau couteau à papier en ivoire sculpté, et vous me donnerez vos jolis brodequins.

Voyons, mon bon ami, décidez-vous.

m. tocambel.

Mais je suis tout décidé ; je garde mon lot et je vous laisse les vôtres.

giselle.

Je ne veux pas de mes lots, ils ne sont pas jolis ; on a choisi pour moi les plus laids. »

Les enfants qui l’entouraient l’assurèrent que son couteau à papier était très beau et que sa glace à pied montée en bronze était charmante.

giselle.

Et à quoi ça me servira-t-il ? J’ai des glaces partout et des couteaux dans tous les coins.

georges.

Alors, veux-tu me donner ton couteau ? Je n’en ai pas, tout juste.

giselle.

Non je veux le jeter.

théodore.

Oh ! je t’en prie, ne le jette pas, il est si joli ! Donne-le-moi plutôt que de le jeter.