Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/179

Cette page a été validée par deux contributeurs.

clamation de surprise en apercevant Giselle. Elle avait fait ajouter à sa robe une masse de rubans, en défendant à sa bonne d’en parler à sa mère. Elle avait emporté les fleurs qui avaient orné sa tête elle en avait piqué une grande partie dans les mailles de son filet ; l’énorme nœud n’avait pas été oublié elle l’avait attaché à la nuque.

pierre, riant.

Ma pauvre Léontine, pourquoi as-tu affublé Giselle de tous ces rubans et de ces fleurs ? »

Léontine, étonnée, se retourna, regarda Giselle un instant.

léontine.

Ce n’est pas moi, mon ami ; c’est elle-même qui s’est rendue ridicule.

pierre.

Il y a donc eu lutte grave, ma pauvre sœur ?

léontine.

Plus grave que jamais. Je t’en reparlerai. »

Léontine alla embrasser ses sœurs et saluer les personnes de connaissance. Giselle s’était esquivée pour aller au jardin, où elle excitait le rire des enfants.

le cousin jacques.

Tu as l’air d’un Mont-Blanc, Giselle.

le cousin louis.

Ou d’un fromage à la crème.