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-remords entra dans son cœur, et fit place à la crainte d’une punition.

« Si maman m’empêchait d’aller chez mon oncle Pierre ! » pensa-t-elle.

« Maman ! dit-elle après un instant d’hésitation.

léontine.

Que veux-tu, Giselle ?

giselle.

Maman, ne soyez pas fâchée contre moi ; pardonnez-moi.

léontine

Je te pardonne, Giselle. Que le bon Dieu te pardonne comme je le fais. »

Giselle ne répondit pas.

léontine.

Va dire à ta bonne de t’habiller. Il est bientôt temps de partir. Ton oncle t’a prévenue qu’il fallait venir de bonne heure pour voir Guignol. »

Giselle sortit très contente ; elle avait craint un instant ce qu’elle appelait une vengeance de sa mère.

Léontine sonna sa femme de chambre et s’habilla de son côté.