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mandé de coiffeur ; ta bonne te coiffera tout aussi bien qu’un coiffeur.

giselle.

Mais pas du tout. Ma tante Noémi fait venir un coiffeur pour mes tantes Blanche et Laurence.

léontine.

Tes tantes sont de jeunes personnes de dix-huit et vingt ans, ma Giselle, et toi, tu es une petite fille. Tu es coiffée en boucles ; tu mettras ton filet à petites perles d’acier ce sera plus joli et plus commode.

giselle.

J’ai pourtant vu aux Champs-Élysées trois petites filles qui vont chez mon oncle et qui ont un coiffeur.

léontine.

Ces petites filles sont ridicules, et je ne veux pas que tu sois ridicule.

giselle.

Je ne serai pas ridicule du tout, et je veux un coiffeur.

léontine.

Mais non, Giselle, je t’en prie, ne demande pas une chose absurde.

giselle.

Ce n’est pas absurde du tout, et je vais le demander à papa.