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madame de monclair.

Papa, maman. Ensuite tu vas aller embrasser maman, tu lui diras que tu veux être une bonne petite fille, douce, obéissante et polie ; tu sais comme la pauvre maman t’aime ; elle ne te laissera pas seulement achever ta phrase, tant elle t’embrassera. Puis tu prieras papa de ne pas te soutenir quand tu es mauvaise, et de laisser maman s’arranger avec toi. Il va être joliment surpris ! Allons vite. Voilà que ta figure s’embellit déjà. N’oublions pas de demander au bon Dieu qu’il nous aide. »

Giselle, enchantée de sa tante et de ses bons conseils, et de pouvoir être jolie à volonté, commença par l’embrasser en lui disant : « Ma chère tante, que je vous aime ! »

madame de monclair, l’embrassant aussi.

Chère petite, je t’aime bien aussi, et tout le monde t’aimera, et le bon Dieu t’aimera. Mon bon Jésus, venez-nous en aide, ajouta-t-elle ma bonne Sainte Vierge, aidez-nous. »

Elle profita du bon mouvement de Giselle et entra avec elle chez Léontine tristement assise entre son mari et M. Tocambel.

madame de monclair.

Léontine, je t’amène une charmante fille, qui te rendra très heureuse. »