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giselle.

Mais papa oblige maman à me céder.

madame de monclair.

Pas toujours, pas toujours. Tu n’as pas dîné chez ton oncle l’autre jour ; tu n’as pas mis ta robe bleue ce matin. Heureusement pour toi, car tout le monde se serait moqué de ta belle toilette pour les singes et les autruches. Et c’est précisément quand papa te soutient contre maman, que tu es la plus malheureuse ; car tu n’es pas bête, tu n’es pas méchante au fond, et ton pauvre cœur n’est pas tranquille. Quand tu te sentiras devenir méchante après avoir résisté, pense combien c’est affreux de ressembler au diable au lieu de ressembler au bon et doux Jésus, à la Sainte Vierge, à ton bon ange, et dis-toi : « Je ne veux pas être laide comme le diable, je veux être belle comme la Sainte Vierge ».

giselle.

Mais je ne suis pas laide quand je suis méchante ; je suis toujours jolie ; papa me l’a dit, et maman me le disait aussi il y a quelque temps.

madame de monclair.

Écoute, Giselle ; je te trouve jolie, moi ; eh bien, je t’assure que lorsque tu es méchante, tu es laide et désagréable à regarder. Nous le disions tous l’autre jour chez ton oncle ; quand tu t’es