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léontine.

Dites-le vous-même, Victor. Je ne me charge pas de votre commission. Et toi, Giselle, souviens-toi que pour aller à la fête que ton oncle veut bien te donner, il faut que tu sois sage ; ainsi je t’engage à devenir douce, polie et obéissante.

giselle.

Papa m’y mènera, si vous ne voulez pas me mener. N’est-ce pas, mon cher petit papa, que vous ne laisserez pas votre petite Giselle pleurer à la maison pendant que maman dansera et s’amusera comme elle a fait hier ?

m. de gerville.

Non, mon cher amour, non ; je te mènerai partout où l’on s’amuse, et je te ferai danser tant que tu voudras. »

Léontine avait pris le parti de ne plus répondre aux impertinences de Giselle et aux injustes accusations de son mari. Pauvre Giselle, pensait-elle ; comme sa sagesse a peu duré ! Quel dommage ! Elle était si bonne et si gentille jadis !