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léontine.

Tu trouves toujours moyen de me consoler, mon bon Pierre.

pierre.

Parce que je te connais si bien ! Je devine si bien tes côtés faibles, tes impressions, tes découragements. La grande amitié que j’ai pour toi me rend clairvoyant.

léontine.

Et moi, mes affections me rendent aveugle ; voilà la différence.

pierre.

Tu commences à y voir clair ; et moi je commence à craindre que nous n’arrivions trop tard chez Noémi.

léontine.

Tu as raison ; je cours chercher mon chapeau, mes gants, et je suis à toi. »

Léontine, qui avait repris son calme, revint après quelques instants, prête à partir. La visite à Noémi fut très utile. Laurence et Blanche furent appelées pour prendre part au conseil. Tout fut convenu, et Pierre fut chargé de courir les magasins avec Blanche pour les objets à mettre en loterie ; chaque enfant devait gagner deux lots, et on arrangea la distribution des billets de loterie de manière à ce que chacun eût ses deux lots.

Quand Léontine rentra, elle trouva Giselle