Léontine était consternée.
Pierre, que dois-je faire ? Mon Dieu, mon Dieu ! comme mon bonheur a peu duré !
Ne te décourage pas, ma pauvre Léontine. Crois-tu que Giselle puisse être corrigée en une journée de ses vieilles habitudes de révolte et d’entêtement ? il faut du temps et de la fermeté. Ne cède pas ; elle cédera. Va la voir ; parle doucement, mais sérieusement ; qu’elle voie que ta volonté est plus forte que la sienne.
Pierre, viens avec moi, je t’en prie ; ta présence me donnera du courage.
Très volontiers, chère amie. Use de moi tant que tu voudras ! »
Léontine, suivie de Pierre, entra chez Giselle ; elle était assise sur le plancher, en jupon, sans brodequins, nu-bras, les cheveux emmêlés, les yeux étincelants, les joues rouges, portant sur son visage l’expression d’une colère prête à faire explosion. »
Léontine et Pierre se placèrent devant elle.
« Mon oncle ! s’écria Giselle ; toujours mon oncle !