Ce n’est pas nécessaire, ma pauvre demoiselle ; je comprends à présent, et ma nièce comprend aussi. Giselle vous a fait une malice que j’appelle une méchanceté, et vous avez peur que je ne dise partout que vous êtes une ignorante. C’est cela, n’est-il pas vrai ?
Je crois que oui, Madame ; seulement je me permettrai d’ajouter que je demande de cesser mes leçons à Mlle Giselle ; je les crois inutiles pour elle et fâcheuses pour moi.
Vous avez raison, ma chère demoiselle ; Giselle n’apprendra jamais rien, et vous ne gagnerez jamais rien avec cette petite. Parle donc, Léontine. Tiens, regarde dans la glace la figure que tu fais. Pâle et triste comme une condamnée à mort ! Voyons, courage ! Approche, Giselle.
Mademoiselle, pardonnez, je vous prie, une espièglerie que Giselle ne recommencera pas, je vous assure. Giselle, viens faire des excuses à Mlle Tomme qui est toujours si bonne pour toi, et promets-lui d’être à l’avenir bien sage et bien appliquée à tes leçons. »