encore ; enfin elle quitta son poste et revint s’asseoir près de sa nièce ; sa gaieté avait disparu.
« Léontine, dit-elle très sérieusement, prépare-toi à gronder Giselle ; elle a répondu tout de travers pour jouer un tour à sa maîtresse, dont les leçons l’ennuient. La pauvre Tomme pleure ; Giselle rit ; le père Toc gronde. Tu es faible, toi ; mais pour le coup, il faut que tu grondes ; c’est méchant ce qu’a fait ta fille. Pas de grâce pour les méchancetés.
Giselle est si jeune, ma bonne tante ! elle n’a pas réfléchi que cette plaisanterie pouvait faire tort à sa maîtresse. Vous savez que les enfants aiment à rire et à faire rire. Elle aura voulu vous amuser.
Léontine, prends garde ! Ne te laisse pas aller à ta trop grande indulgence ! Gronde et punis quand il le faut. Les voici qui viennent. Je veux voir comment tu t’en tireras. »
M. Tocambel ouvrit la porte.
« Passez, Mademoiselle Tomme. Parlez à Mme de Gerville.
Madame, permettez-moi d’expliquer devant Mme votre tante ce qui s’est passé.