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ta patience ; il ne sera pas dit que le Chat de la montagne n’ait pas payé tes services. »

En disant ces mots, le Chat s’arracha une griffe et la donna à Henri en lui disant :

« Quand tu seras malade ou que tu te sentiras vieillir, touche ton front avec cette griffe : maladie, souffrance, vieillesse disparaîtront ; elle aura la même vertu pour tous ceux que tu aimeras et qui t’aimeront. »

Henri remercia le Chat avec effusion, prit la précieuse griffe et voulut l’essayer immédiatement, car il se sentait fatigué et souffrant. À peine la griffe eut-elle touché son front, qu’il se sentit frais et dispos comme s’il sortait du lit.

Le Chat sourit et dit :

« À présent monte sur ma queue. »

Henri obéit. À peine fut-il sur la queue du Chat, que cette queue s’allongea tellement qu’il se trouva à l’autre bord du fossé.


VII

LA PLANTE DE VIE


Henri salua respectueusement le Chat et courut vers le jardin de la plante de vie, qui n’était plus qu’à cent pas de lui. Il tremblait que quelque nouvel obstacle ne retardât sa marche ; mais il atteignit le treillage du jardin. Il chercha la porte