voyant son air triste, lui en demandèrent la cause.
« Hélas ! Mes enfants, vous me trouverez sans doute bien ingrate, au milieu de notre bonheur, de m’inquiéter de l’avenir ! Mais je m’aperçois que dans l’incendie j’ai perdu la bague que m’a donnée la fée et qui devait fournir à toutes nos nécessités, tant que je l’aurais à mon doigt. Je ne l’ai plus ; qu’allons-nous faire ?
— Pas d’inquiétude, chère mère. Ne suis-je pas grand et fort ? Je chercherai de l’ouvrage, et vous vivrez de mon salaire.
— Et moi donc, dit Violette, ne puis-je aussi aider ma bonne mère et notre chère Passerose ? En cherchant de l’ouvrage pour toi, Ourson, tu en trouveras pour moi aussi.
— Je vais en chercher de ce pas, dit Ourson. Adieu, mère ; au revoir, Violette. »
Et, leur baisant les mains, il partit d’un pas léger. Il ne prévoyait guère, le pauvre Ourson, l’accueil qui l’attendait dans les trois maisons où il demanderait de l’occupation.
X
LA FERME, LE CHÂTEAU, L’USINE
Ourson marcha près d’une heure avant d’arriver à une grande et belle ferme où il espéra trouver le