Ourson, beaucoup, beaucoup », ajouta-t-elle en saisissant la main d’Agnella, la baisant et la pressant ensuite contre son cœur.
Agnella ne répondit qu’en l’embrassant tendrement.
Ourson était attendri ; ses yeux devenaient humides ; Violette s’en aperçut, lui passa les mains sur les yeux et lui dit d’un air suppliant :
« Ourson, pas pleurer, je t’en prie. Si Ourson pleure, Violette pleurer aussi.
— Non, non, chère petite Violette, je ne pleure pas ; ne pleure pas non plus ; mangeons notre déjeuner et puis nous irons promener. »
Ils déjeunèrent tous avec appétit ; Violette battait des mains, s’interrompait sans cesse pour s’écrier, la bouche pleine :
« Ah ! Que c’est bon ! Violette aimer beaucoup cela ! Violette très contente ! »
Après le déjeuner, Ourson et Violette sortirent pendant qu’Agnella et Passerose faisaient le ménage. Ourson jouait avec Violette, lui cueillait des fleurs et des fraises. Violette lui dit :
« Violette promener toujours avec Ourson ; Ourson toujours jouer avec Violette.
— Je ne pourrai pas toujours jouer, ma petite Violette. Il faut que j’aide maman et Passerose.
— Aider à quoi faire, Ourson ?
— Aider à balayer, à essuyer, à prendre soin de la vache, à couper de l’herbe, à apporter du bois et de l’eau.
— Violette aussi aider Ourson.