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— Ah ! s’il y tient, faudra le laisser courir, dit un troisième ; il n’y a pas de danger qu’il gagne le prix. »

Un rire général accueillit ces paroles. J’étais contrarié, mécontent des plaisanteries bêtes de ces garçons, pourtant j’appris qu’il s’agissait d’une course. Mais quand, comment devait-elle se faire ? C’est ce que je voulais savoir, et je continuai à écouter et à faire semblant de ne rien comprendre de ce qu’ils disaient.


« On les a bien nourris cet hiver. »

« Va-t-on bientôt partir ? demanda un des jeunes gens.

— Je n’en sais rien, on attend le maire.

— Où allez-vous faire courir vos ânes ? dit une bonne femme qui arrivait.

Jeannot.

Dans la grande prairie du moulin, mère Tranchet.