elle était près de moi, j’avais soin de ne pas bouger, de peur de la blesser avec mes pieds.
Un jour, je vis Pauline accourir vers moi toute joyeuse.
« Cadichon, Cadichon, s’écria-t-elle, maman m’a donné un médaillon de ses cheveux ; je veux y ajouter des tiens, car tu es aussi mon ami ; je t’aime, et j’aurai ainsi les cheveux de ceux que j’aime le plus au monde. »
En effet, Pauline coupa du poil à ma crinière, ouvrit son médaillon, et les mêla avec les cheveux de sa maman.
J’étais heureux de voir combien Pauline m’aimait ; j’étais fier de voir mes poils dans un médaillon, mais je dois avouer qu’ils ne faisaient pas un joli effet ; gris, durs, épais, ils faisaient paraître les cheveux de la maman rudes et affreux. Pauline ne le voyait pas ; elle tournait dans tous les sens et admirait son médaillon, lorsque la maman entra.
« Qu’est-ce que tu regardes là ? lui dit-elle.
— C’est mon médaillon, maman, répondit Pauline en le cachant à moitié.
Pourquoi l’as-tu apporté ici ?
Pour le faire voir à Cadichon.
Quelle sottise ! En vérité, Pauline, tu perds la tête avec ton Cadichon ! Comme s’il pouvait com-