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Auguste.

Venez avec nous alors ; pendant que nous couperons les gros brins de bois, vous enlèverez l’écorce et les petites branches.

— Et nous, que ferons-nous en attendant ? dirent Camille, Madeleine, Élisabeth.

— Faites préparer ce qui est nécessaire pour la pêche, répondit Pierre : le pain, les vers, les hameçons. »

Et tous se dispersèrent, allant chacun à son affaire.

Je me dirigeai donc doucement vers l’étang, et j’attendis plus d’une demi-heure l’arrivée des enfants. Je les vis enfin accourir tenant chacun sa gaule, et apportant les hameçons et autres objets dont ils pouvaient avoir besoin.

Henri.

Je crois qu’il faudra battre l’eau pour faire venir les poissons au-dessus.

Pierre.

Au contraire, il ne faut pas faire le moindre bruit : les poissons iront tout au fond dans la vase si nous les effrayons.

Camille.

Je crois qu’il serait bon de les attirer en leur jetant des miettes de pain.

Madeleine.

Oui, mais pas beaucoup, si nous leur en donnons trop, ils n’auront plus faim.

Élisabeth.

Attendez, laissez-moi faire ; occupez-vous de