en attendant avec impatience la promenade de mes petits maîtres, et surtout de mon petit Jacques que je désirais revoir ; le service que je venais de rendre devait m’avoir fait pardonner ma méchanceté passée.
Quand le jour fut venu tout à fait, que tout le monde fut levé, habillé, eut déjeuné, un groupe se précipita sur le perron. C’étaient les enfants. Tous coururent à moi et me caressèrent à l’envi. Mais, entre toutes les caresses, celles de mon petit Jacques furent les plus affectueuses.
« Mon bon Cadichon, disait-il, te voilà revenu ! J’étais si triste que tu fusses parti ! Mon cher Cadichon, tu vois que nous t’aimions toujours.
Il est vrai qu’il est redevenu très bon.
Et qu’il n’a plus cet air insolent qu’il avait pris depuis quelque temps.
Et qu’il ne mord plus son camarade ni les chiens de garde.
Et qu’il se laisse seller et brider très sagement.
Et qu’il ne mange plus les bouquets que je tiens dans la main.
Et qu’il ne rue plus quand on le monte.