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tardai pas, en effet, à entendre Finot avancer avec précaution. Il faisait quelques pas, il s’arrêtait, il écoutait… rien… il avançait encore… Il arriva ainsi tout près de son camarade ; mais, comme il regardait en l’air sur le mur, il ne le voyait pas étendu tout de son long par terre, sans mouvements.


Je le saisis par la jambe.

« Pst !… pst !… as-tu l’échelle ?… puis-je monter ?… » disait-il à voix basse. L’autre n’avait garde de répondre, il ne l’entendait pas. Je vis qu’il n’avait pas envie de grimper ; je craignis qu’il ne s’en allât ; il était temps d’agir. Je m’élançai sur lui, je le fis tomber en le tirant par le dos de sa blouse, et je lui donnai, comme à l’autre un bon