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ruisseau que j’avais suivi la traversait ; je fus assez heureux pour sauter par-dessus, et j’entendis la voix d’un des hommes de la veille qui rappelait ses chiens. Je continuai mon chemin tout doucement, et je marchai jusqu’à une autre forêt, dont j’ignore le nom. Je devais être à plus de dix lieues de la ferme des Haies : j’étais donc sauvé ; personne ne me connaissait, et je pouvais me montrer sans craindre d’être ramené chez mes anciens maîtres.