Il le payera, allez ; je lui donnerai une raclée pour son souper…
Prends garde ; si madame s’en aperçoit…
Et comment madame le saurait-elle ? Crois-tu que je vais lui donner des coups de fouet sous les yeux de madame ? J’attendrai qu’il soit à l’écurie.
Tu pourrais bien attendre longtemps ; cet animal qui fait toutes ses volontés, rentre quelquefois si tard.
Ah ! mais, s’il m’ennuie trop, je saurai bien le faire rentrer malgré lui, et sans que personne s’en doute.
Comment vous y prendrez-vous ? Ce maudit âne va braire à sa façon et ameuter toute la maison.
Laissez donc ! je lui couperai le sifflet ; on ne l’entendra seulement pas respirer. »
Et tous partirent d’un éclat de rire. Je les trouvais bien méchants, j’étais en colère ; je cherchai un moyen de me soustraire à la correction qui me menaçait. J’aurais voulu me jeter sur eux et les mordre tous, mais je n’osai pas, de peur