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Henri.

Parce qu’il avait vu le matin ses camarades entrer dans le souterrain, et qu’il voulait les rejoindre.

Camille.

Et les tours de l’âne savant ?

Henri.

C’est par jalousie et par méchanceté.

Camille.

Et la course des ânes ?

Henri.

C’est par orgueil d’âne.

Camille.

Et l’incendie, quand il a sauvé Pauline ?

Henri.

C’est par instinct.

Camille.

Tais-toi, Henri, tu m’impatientes.

Henri.

Mais j’aime beaucoup Cadichon, je t’assure ; seulement, je le prends pour ce qu’il est, un âne, et toi, tu en fais un génie. Remarque bien que, s’il a l’esprit et la volonté que tu lui supposes, il est méchant et détestable.

Camille.

Comment cela ?

Henri.

En tournant en ridicule le pauvre âne savant et son maître, et en les empêchant de gagner l’argent qui leur était nécessaire pour se nourrir. Ensuite, en faisant mille méchancetés à Auguste,