Eh bien, alors… il pourrait te jeter par terre.
Sois tranquille, je suis plus adroit que tu ne le penses. Si tu veux bien t’en priver pour moi, sois sûr que je saurai le mener tout aussi bien que toi-même.
Comme tu voudras, mon cher. Prends le poney, je prendrai l’âne de la ferme, et Henri montera Cadichon. »
Henri les vint rejoindre ; nous étions tout prêts à partir. Auguste approcha du poney, qui s’agita un peu et fit deux ou trois petits sauts. Auguste le regarda d’un air inquiet.
« Tenez-le bien jusqu’à ce que je sois dessus, dit-il.
Il n’y a pas de danger, monsieur ; l’animal n’est pas méchant ; vous n’avez pas besoin d’avoir peur.
Je n’ai pas peur du tout ; est-ce que j’ai l’air d’avoir peur, moi qui n’ai peur de rien !
Excepté des gressets.
Que dis-tu, Henri ? Qu’as-tu dit à l’oreille de Pierre ?
Oh ! rien d’intéressant ; je croyais voir un gresset là-bas sur l’herbe. »