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sa tête, et je l’enfonçai jusqu’au menton. Je me retirai immédiatement ; l’homme se releva, mais n’y voyant pas clair, et se sentant étourdi de sa chute, il se mit à tourner, à sauter. Et moi, pour compléter la farce, je me mis à l’imiter d’une façon grotesque, à tourner, à sauter comme lui ; j’interrompais parfois cette burlesque imitation en allant lui braire dans l’oreille, et puis je me mettais sur mes pieds de derrière, et je sautais comme lui, tantôt à côté, tantôt en face.


Je profitai de la chute pour enfoncer le bonnet sur sa tête.

Dépeindre les rires, les bravos, les trépignements joyeux de toute l’assemblée est impossible ;