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XVIII

LE BAPTÊME


Pierre et Camille devaient être parrain et marraine d’un enfant qui venait de naître, et dont la mère avait été bonne de Camille.

Camille voulait qu’on donnât son nom à sa filleule.

« Pas du tout, dit Pierre ; puisque je suis le parrain, j’ai droit de lui donner un nom, et je veux l’appeler Pierrette.

Camille.

Pierrette ! mais c’est un affreux nom ! Pas du tout. Je ne veux pas qu’elle s’appelle Pierrette. Elle s’appellera Camille ; je suis la marraine, et j’ai le droit de l’appeler comme moi.

Pierre.

Non ; c’est le parrain qui a le plus de droits, et je l’appellerai Pierrette.