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Henri.

Volés ! Par qui donc ? Je n’ai vu personne.

La maman.

Ni moi non plus, mais il y avait auprès de l’arche des traces de pas.

Pierre.

Mais alors, maman, il fallait chercher les voleurs.

La maman.

Ç’eût été imprudent. Pour avoir pris treize ânes, il faut qu’il y ait eu plusieurs hommes. Ils avaient probablement des armes et ils auraient pu tuer ou blesser vos papas.

Pierre.

Quelles armes, maman ?

La maman.

Des bâtons, des couteaux, peut-être des pistolets.

Camille.

Oh ! mais c’est très dangereux, cela. Je crois que papa a bien fait de revenir avec mes oncles.

La maman.

Et dépêchons-nous de rentrer à la maison ; les oncles et papas doivent aller à la ville en rentrant.

Pierre.

Pour quoi faire, maman ?

La maman.

Pour prévenir les gendarmes et tâcher de ravoir les ânes.