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de la chaleur pendant cette guerre à laquelle nous oblige cet abominable roi de Prusse ; j’espère que le bon Dieu nous accordera la victoire, que ce roi se trouvera réduit à l’état de principicule allemand, comme les ducs de Cobourg, de Weimar, de Darmstad, etc., et que son armée sera réduite à cinq ou six cents hommes, dont Bismarck sera le chef humilié. Le pauvre jardinier de Kermadio, qui était à sa dernière année de réserve, a dû partir dimanche dernier pour rejoindre son régiment à Metz ; le pauvre garçon n’a été prévenu que 6 heures avant celle du départ. Tous les marins ont été pris et embarqués ; on va bombarder les ports prussiens, dévaster toutes les côtes et détruire leur puissante marine dont ils commençaient à être très fiers ; ils avaient bien cinq ou six vaisseaux et quelques dizaines de petits bâtiments. — Adieu, mon cher petit chéri, je t’embrasse bien tendrement et je soupire en pensant que ce ne sera pas moi qui t’emmènerai en vacances, et que je ne te verrai que les premiers jours de septembre, peut-être pas avant le 10 ou 12. Ton oncle Edgar restera ici jusqu’au 29 de ce mois ; les enfants en sont enchantés ; ils aiment beaucoup Armand et Henriette et même la grande Elisabeth qui leur raconte des histoires terribles et amusantes. Adieu, mon petit Jacques chéri, je t’embrasse encore. Présente bien mes respects les plus affectueux au R. P. M.

Grand’mère de Ségur.


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Kermadio, 1870, 29 juillet.

Mon petit Jacques chéri, je crois que tu n’as pas reçu mes lettres. Je ne sais rien de toi depuis ta sortie de juillet. As-tu écrit à ton oncle Gaston de t’envoyer cher-