tir ; je lui écrirai de mon côté……… La première communion de Jeanne est fixée au 19 septembre, lundi ; c’est l’anniversaire de l’apparition de Notre-Dame de la Salette ; j’aurais mieux aimé le 8 septembre, anniversaire du jour où tu as été miraculeusement délivré, par l’intercession de la sainte Vierge, des affreuses douleurs, suite de ta chute. Louis de Malaret sortira aussi mercredi (ou jeudi peut-être). Il s’est bien habitué au collège ; il aime beaucoup les Pères, excepté le Père K., le surveillant de sa classe, qui l’a pris en grippe, à cause peut-être des commencements difficiles de Louis. Tous les autres Pères, y compris le Père Préfet, sont excellents pour lui.
Moi, je vais bien depuis trois jours, cher enfant; je n’ai presque plus d’étourdissements et je marche très bien et beaucoup pour moi. On a été obligé de tuer le pauvre Fox d’Armand ; il avait l’air malade et des allures sombres et bizarres qui ont fait craindre la rage; on l’a jeté à la mer avec une pierre au cou. Armand ne l’a pas su dans le moment ; quand il l’a appris, il a compris qu’on n’avait pas pu faire autrement. Adieu, mon cher petit bien-aimé, je t’embrasse bien tendrement ; tout le monde t’embrasse et regrette que tu ne sois pas ici ; Elisabeth t’embrasse très particulièrement, ainsi que Louis et Valentine de Lamoignon. Adieu, chéri ; que le bon Dieu te bénisse !
Cher enfant, j’ai eu de tes nouvelles par Philippe L., le lendemain de ta sortie ; j’ai su que tu avais eu pour principal amusement deux heures de dentiste et plusieurs averses qui vous ont obligés de chercher un refuge à l’exposition des