le 16, à 2 heures ; elle espère en avoir, car elle a été presque toujours première en conduite, en lecture, écriture, politesse, piété et travail à l’aiguille.
En t’attendant, Paul monte tous les jours à cheval, conduit en laisse par papa pendant une bonne heure. Le pauvre papa revient en nage, car il court presque tout le temps pour faire trotter ton petit cheval qui est devenu plus sage et plus docile à la bride.
Paul et Françoise ont dîné aux Nouettes avant-hier dimanche ; Gaston avait un tambour et il a fait faire l’exercice à son régiment composé de Paul, Françoise, Marie Méthol et le petit Léger, qui étaient armés de bâtons en guise de fusils. Ton oncle Gaston a vu à Paris un de tes camarades de collège qui lui a dit que tu étais le premier et le meilleur élève de ta classe. Ton oncle en a été très content ; tu vois que tes efforts ont déjà leur récompense et que ta réputation s’établit. Louis revient de Kermadio le 5 ou le 6 ; il prend des bains de mer tous les jours… Pierre espère avoir des prix au collège ; on les donne le 8, le lendemain du grand concours. Adieu, mon petit Jacques chéri, je t’embrasse bien tendrement. N’oublie pas mon adresse : aux Nouettes, Laigle (Orne). Ton oncle Gaston t’embrasse ; il retourne à Paris jeudi 26 ; il revient aux Nouettes le 5 ou 6 août. Si tu as à lui écrire, c’est rue du Bac, n° 39.
- Cher petit Jacques chéri,
Je t’annonce que tu as un neveu depuis hier soir. Camille a un petit garçon qui s’appelle Paul ; ainsi tu as maintenant un frère Paul, un neveu Paul et un oncle Paul (de