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LES VACANCES.

M. DE TRAYPI.

L’eau mêlée de poudre d’aloès les tue tout de suite.

LÉON.

Ah ! que c’est drôle ! Je ne savais pas cela.

JEAN.

Et faut-il beaucoup de poudre, mon oncle ?

M. DE TRAYPI.

Non ; un petit paquet de cinq grammes dans chaque litre d’eau.

JACQUES.

Quand je serai grand, je ferai laver mes chevaux dans l’eau d’aloès.

Tout le monde se mit à rire.

M. DE TRAYPI, riant.

Les chevaux n’ont jamais de puces, nigaud.

JACQUES, un peu confus.

Mais s’ils n’ont pas de puces, ils ont des mouches qui les piquent, et je pense que l’aloès peut tuer les mouches comme il tue les puces.

M. DE TRAYPI, riant.

Je ne peux pas te le dire, je n’ai jamais essayé. Tu penses bien qu’il ne serait pas facile d’avoir un baquet assez grand pour baigner un cheval, et quand même on l’aurait, les mouches se sauveraient et n’auraient pas la bêtise de se faire noyer quand elles peuvent s’envoler.