ses amis, mais surtout de celui de Jean, toujours si fraternel, si aimable pour elle.
« Tu n’as donc plus entendu parler de ta belle-mère ? lui disait un jour Jean dans leur cabane. Où est-elle ? Qu’est-elle devenue ?
— Je ne sais, répondit Sophie. Elle n’écrit pas ; j’avoue que je n’y pense pas beaucoup ; elle m’avait rendue si malheureuse que je cherche à oublier ces trois années de mon enfance.
Quel âge avais-tu quand elle t’a abandonnée ? et quel âge au juste as-tu maintenant ?
J’avais un peu plus de sept ans ; à présent j’en ai neuf, un an de moins que Madeleine et deux ans de moins que Camille.
Et Marguerite, quel âge a-t-elle ?
Marguerite a sept ans, mais elle est plus intelligente et plus avancée que moi. Je ne m’étonne pas que Paul l’aime tant ! Elle est si bonne et si gentille !
Oh ! oui, Paul l’aime bien. Quand on dit quelque chose contre Marguerite, ses yeux brillent ; on peut bien dire qu’ils lancent des éclairs.