Page:Ségur - Les vacances.djvu/325

Cette page a été validée par deux contributeurs.


LA COMTESSE BLAGOWSKI.


Les vacances étaient près de leur fin ; les enfants s’aimaient tous de plus en plus : Léon s’améliorait de jour en jour au contact de Paul et de ses excellentes cousines Camille et Madeleine. Son courage se développait avec ses autres qualités ; plusieurs fois il avait eu occasion de l’exercer, et il courait maintenant à l’égal de Paul au-devant du danger, sans toutefois le braver inutilement. L’idiot avait été vengé ; les parents des mauvais garnements qui l’avaient battu amenèrent les coupables chez Relmot père, et là, en présence du pauvre idiot, ils administrèrent chacun une correction si sanglante à leurs fils que l’idiot se sauva en se bouchant les oreilles pour ne pas entendre leurs cris. Jacques était triste, mais résigné et plus tendre que jamais pour Paul et pour Marguerite ; Sophie se désolait du prochain départ de