Page:Ségur - Les vacances.djvu/320

Cette page a été validée par deux contributeurs.
JEAN.

Et s’il n’était pas venu ?

PAUL, avec feu.

Mon père, ne pas venir à mon appel ! Tu ne le connais pas, va ; il accourrait n’importe d’où à la voix de son fils. Mais écoutez que je vous raconte les exploits de Léon. »

Et Paul leur fit le récit de ce qui venait de se passer, vantant le courage de Léon, s’effaçant lui-même, et peignant avec vivacité et indignation les souffrances du pauvre idiot.

« Que je suis donc malheureux de n’avoir pas été avec vous ! dit Jean en frémissant de colère. Avec quel bonheur je vous aurais aidés à rosser ces méchants garçons ! J’espère bien que mon oncle n’oubliera pas les visites qu’il a promises aux parents, pour faire donner une bonne correction à ces mauvais garnements.

— Oh ! papa ne l’oubliera pas, s’écria Jacques. Pauvre Relmot ! nous irons le voir, n’est-ce pas, Paul ?

PAUL.

Demain, mon petit Jacques ; nous irons tous. À présent, je rentre pour travailler avec mon père.

— Je vais t’accompagner, dit Marguerite.

— Et moi aussi » dit Jacques.