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MADAME DE FLEURVILLE.

Je l’ai promis et je ne m’en dédis pas, mon ami ; c’est un grand bonheur pour moi que cette vie commune avec vous et les vôtres. Quand vous partirez, je partirai quand vous reviendrez, je reviendrai. Mais où sont les enfants ? comment ont-ils laissé Mlle  Yolande toute seule ?

M. DE ROSBOURG.

Je soupçonne qu’elle les a mis en fuite par ses grands airs et sa méchante langue. Les voici qui accourent. Nous allons savoir ce qui s’est passé.

Les enfants furent bientôt arrivés. Mme  de Fleurville demanda à ses filles pourquoi elles avaient commis l’impolitesse de quitter Mlle  Tourne-boule.

CAMILLE.

Maman, je suis restée la dernière avec elle ; mais il n’y avait pas moyen d’y tenir ; moi aussi je me suis sauvée avec Léon, quand elle m’a dit que vous étiez une folle.

MADAME DE FLEURVILLE.

Pauvre fille ! je la plains d’être si mal élevée ; mais pourquoi les autres étaient-ils partis ?

Les enfants racontèrent alors les impertinences que s’était permises Mlle  Yolande et les réponses qu’elle s’était attirées.

« Je ne blâme qu’une chose, dit M. de Rosbourg