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PAUL, avec indignation.

Cette petite est Mlle Marguerite de Rosbourg, ma sœur et mon amie.

MADEMOISELLE YOLANDE.

Ah !… qu’est-ce… que c’est que ça, Rosbourg ?

PAUL, vivement

Quand on parle de M. de Rosbourg, on en parle avec respect, mademoiselle. M. de Rosbourg est un brave capitaine de vaisseau, et personne n’en parlera légèrement devant moi. Entendez-vous, mademoiselle Tourne-broche ?

MADEMOISELLE YOLANDE, avec dignité.

Tourne-boule, monsieur.

PAUL.

Tourne-boule, Tourne-broche ; c’est tout un. Laissez-nous tranquilles avec vos airs.

— Paul, dit M. de Rosbourg, qui s’était approché, tu oublies que mademoiselle est en visite ici.

PAUL.

Eh ! mon père, c’est mademoiselle qui oublie qu’elle est en visite chez nous et qu’elle n’a pas le droit de faire l’impertinente ni la princesse ; je ne lui permettrai jamais de parler de vous comme elle l’a fait.

M. DE ROSBOURG.

Mon pauvre enfant, que nous importe ? Sait-elle ce qu’elle dit seulement ! Voyons, au lieu de res-