Page:Ségur - Les vacances.djvu/28

Cette page a été validée par deux contributeurs.
22
LES VACANCES.

commencer leur cabane. En approchant, ils furent surpris d’entendre frapper comme si on clouait des planches.

CAMILLE.

Qui est-ce qui peut cogner dans notre jardin ?

MADELEINE.

C’est sans doute dans le bois.

CAMILLE.

Mais non ; les coups semblent venir du jardin.

LÉON.

Ah ! voici Marguerite ; elle nous dira ce que c’est.

Au même instant, Marguerite cria très-haut : « Léon, Jean, bonjour ; Sophie et Jacques sont avec moi.

— Ne crie donc pas si fort, dit Jean en souriant, nous ne sommes pas sourds. »

Marguerite courut à eux, les arrêta pour les embrasser tous, puis ils prirent le chemin qui menait au jardin, en tournant un peu court dans le bois.

Quelle ne fut pas leur surprise en voyant Jacques, le pauvre petit Jacques, armé d’un lourd maillet, et clouant des planches aux piquets qui formaient les quatre coins de sa cabane. Sophie l’aidait en soutenant les planches.

Jacques avait très bien choisi l’emplacement de