Page:Ségur - Les vacances.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.
21
LES VACANCES.

JEAN.

Hé, hé ! Je ne dis pas cela, moi. Jacques est fort ; il est très-vif et intelligent ; il est résolu, et quand il veut, il veut ferme.

LÉON.

Laisse donc ! ne vas-tu pas croire qu’il saura faire une maison à lui tout seul, aidé seulement par Sophie et Marguerite ?

JEAN.

Je n’en sais rien ; nous verrons.

LÉON.

C’est tout vu d’avance, mon cher. Il fera chou blanc.

JEAN.

Ou chou pommé. Tu verras, tu verras.

LÉON.

Ce que tu dis là est d’une niaiserie pommée. Ha ! ha ! ha ! Un petit gamin de sept ans, architecte, maçon.

JEAN.

C’est bon ! Tu riras après ; en attendant, viens chercher nos cousines ; il va être huit heures.

Ils coururent à la maison, allèrent frapper à la porte de leurs cousines, qui les attendaient, et qui leur ouvrirent avec empressement. Ils se demandèrent réciproquement des nouvelles de leur nuit, et descendirent pour courir à leur jardin et