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LES REVENANTS.


Quand Paul eut ainsi terminé son récit, chacun le remercia et voulut l’embrasser. Mme  de Rosbourg le tint longtemps pressé sur son cœur ; M. de Rosbourg le regardait avec attendrissement et fierté. Marguerite et Jacques sautaient à son cou et lui adressaient mille questions sur ses petits amis sauvages, sur leur langage, leur vie. L’heure du coucher vint mettre fin comme toujours à cette intéressante conversation. Léon ne s’y était pas mêlé ; il était resté sombre et silencieux, regardant Paul d’un œil jaloux, Marguerite et Jacques d’un air de dédain, et repoussant avec humeur Sophie et Jean, quand ils s’approchaient et lui parlaient. Camille et Madeleine étaient les seules qu’il paraissait aimer encore, et les seules qu’il voulut bien embrasser quand on se sépara pour aller se coucher.

Léon se sentait embarrassé vis-à-vis de Paul : il