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LES VACANCES.

laissez-nous dormir ; il n’est pas encore cinq heures ; c’est trop tôt pour se lever.

MARGUERITE.

Dieu ! que la nuit est longue aujourd’hui ! quel ennui de dormir ! »

Et, tout en songeant aux cabanes et aux plaisirs de la journée, elle aussi se rendormit.

Camille et Madeleine, éveillées depuis longtemps, attendaient patiemment que la pendule sonnât sept heures, et leur permît de se lever sans déranger leur bonne, Élisa, qui, n’ayant pas de cabane à construire, dormait paisiblement.

Léon et Jean s’étaient éveillés et levés à six heures ; ils finissaient leur toilette et leur prière lorsque leurs cousines se levaient.

Jacques avait eu, avant de se coucher, une conversation à voix basse avec son père et Marguerite ; on les voyait causer avec animation ; on les entendait rire ; de temps en temps Jacques sautait, battait des mains et embrassait son papa et Marguerite ; mais ils ne voulurent dire à personne de quoi ils avaient parlé avec tant de chaleur et de gaieté. Le lendemain, quand Léon et Jean allèrent éveiller Jacques, ils trouvèrent la chambre vide.

JEAN.

Comment ! Déjà sorti ! À quelle heure s’est-il donc levé ?