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LES VACANCES.

mit en route accompagné de ses amis et sans même jeter un regard sur Léon resté seul, les vêtements et les cheveux en désordre, honteux mais pas repentant. « Il est bien plus fort que moi, dit-il, je ne peux pas l’attaquer ouvertement ; je ne puis me venger qu’en lui disant des choses désagréables comme tout à l’heure. Si ce petit gueux de Jacques n’avait pas été là, il l’aurait cru tout de même ; j’aurais réussi à l’humilier. Je déteste ces garçons qui se croient plus beaux, plus forts et meilleurs que tout le monde. Mes cousines le trouvent superbe ; je ne vois pas ce qu’il a de beau avec ses énormes yeux noirs, bêtes et méchants, son nez droit comme un nez d’empereur romain, sa bouche imbécile et souriante pour montrer ses dents, ses cheveux ni noirs ni blonds, et bouclés comme ceux d’une fille, sa grande taille, ses gros bras robustes et ses larges épaules comme s’il était un charretier. Tout cela serait bien pour un marchand de bœufs ou de cochons ; mais pour un monsieur qui se croit plus qu’un prince, c’est commun, c’est laid, c’est affreux ! Dieu, qu’il est décidément laid ! J’espère bien, ajouta-t-il, qu’il n’aura pas la bêtise de tout raconter à M. de Rosbourg, comme il l’a dit pour m’effrayer. En voilà encore un que je n’aime pas. »

Et Léon, consolé par ses propres paroles, s’en